Mozambique, l’effet papillon
Mozambique, l’effet papillon
En mars 2019, la ville de Beira au Mozambique a été dévastée par le cyclone Idai. Un cataclysme qui a fait plus de 600 morts dans cette ville portuaire de 500 000 habitants, détruite à 90%.
Joachim Gabriel Quinze et Zeca Silamo Jacane ont tout perdu, en particulier bateaux et matériel de pêche les privant d’un outil de travail vital. «C’est la colère des sirènes affamées qui a déclenché ces violentes intempéries. La mer est vide, il n’y a plus de poisson», soupire Joachim. De son côté, Zeca dénonce la voracité des entreprises chinoises : «Avant l’exploration gazière au large, rien n’était aussi violent et depuis, en l’espace de deux mois, nous avons subi deux cyclones».
D’énormes gisements ont en effet été découverts entre 2005 et 2013 dans le bassin du Rovuma, au nord du pays, suscitant l’appétit de multinationales, dont le géant français Total. Plusieurs projets en cours de développement visent à faire du pays le sixième exportateur de gaz naturel liquéfié au monde d’ici 2024 ; projets qui ont mobilisé quelques «50 milliards de dollars d’investissement», selon un rapport des Amis de la Terre. Or ces objectifs lucratifs risquent d’augmenter considérablement le pourcentage d’émissions de gaz à effet de serre du Mozambique. Comble de l’absurde : ce pays, particulièrement touché par le dérèglement climatique, se retrouve ciblé par des entreprises dont les activités vont contribuer à ce dérèglement.
En commande pour la Chronique d’Amnesty international
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