Kenya, le camp de Kakuma
Kenya, le camp de Kakuma
Au Kenya, dans le Turkana, le camp de Kakuma a été crée en 1992 pour accueillir les Soudanais fuyant la guerre. Kakuma accueille aujourd‘hui surtout des Somaliens, des Congolais, des Ethiopiens, des Rwandais, des Sud-Soudanais… En tout, 191 500 réfugiés de vingt-deux nationalités, chassés de la poudrière des Grands Lacs et de la Corne de l‘Afrique, répartis sur quatre sites administrés par le HCR et le RAS Kenyan (Refugee Affairs Secretariat). Une organisation sophistiquée et singulière dans laquelle certains d’entre eux ont déjà passé toute une vie. Une vie à attendre une issue mais certainement pas à se tourner les pouces dans la dépendance du système humanitaire. Car, bien au delà de la dynamique économique impressionnante – 2 500 business gérés par des réfugiés ont éclos dans ce cadre informel et confiné, générant plus de 56 millions de dollars par an ; c‘est bien toute la créativité et la connexion au monde qui dominent ici.
Amina Rwimo, jeune réalisatrice réfugiée congolaise, en est l’exemple même. En 2009, elle arrive à Kakuma, après avoir fui ses ravisseurs, laissant derrière elle sa famille assassinée. Elle est alors seule et mineure. Pour survivre à ce drame, Amina enchaine de nombreuses formations dont une formation en audiovisuelle, en 2016, chez FilmAid. Sa vocation est confirmée. A présent, la jeune femme cumule les récompenses pour ses films notamment une dernière au prestigieux « Zanzibar International Film Festival ».
En commande pour ELLE magazine
Autres reportages
Brésil, les féministes contre l’extrême-droite
Le 29 septembre 2018, a eu lieu à Rio l’une des plus grandes manifestations organisées par des femmes ; un événement contre Jair Bolsonaro, ouvertement raciste, misogyne et homophobe, à ce...
4 ans de guerre: famille dans le Donbass
Les ukrainiens, habitant proche des villes de Donetsk et Louhansk, se sont donc retrouvés, lorsque la guerre a éclaté à l’est de l’Ukraine, au coeur du conflit dans une zone désormais aux mains des...
Les enfants migrants
En octobre 2017, je commence un travail au long cours sur les mineurs isolés étrangers à Paris. Quel quotidien pour ces jeunes gens, qui, pour la plupart d’entre eux, après un parcours migratoire...